Kant publie les Fondements de la Métaphysique des Moeurs en 1785, quatre ans après la Critique de la Raison pure et en préparation de la Critique de la Raison pratique (1788). Seuls les impératifs catégoriques on l’aura compris sont moraux. – Les impératifs hypothétiques, qui prescrivent des actions pratiques en vue de parvenir à une fin autre. 8 Connaissance de l’homme qui doit faciliter la mise en œuvre L'être raisonnable devra ainsi considérer les lois du monde intelligible comme des impératifs, et les actions conformes à ce principe comme des devoirs. La volonté n'est rien d'autre que la raison pratique. Toute chose naturelle, rappelle-t-il, agit selon des lois. Ainsi une volonté indéterminée qui suivrait les impératifs de la raison agirait moralement. Mais c'est le respect de lois morales qui nous rend libre - paradoxe. Cet impératif peut être appelé l’impératif de la moralité. En stock : Expédié en 48 heures. Elle n'a de valeur que parce qu'elle produit une volonté bonne. Deuxième section : Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des mœurs. Ce n’est pas satisfaisant pour Kant, qui détaille alors précisément non seulement son projet philosophique mais aussi son projet éditorial : il compose ses, Ainsi une action tire sa valeur morale de la maxime, principe subjectif du vouloir, à partir de laquelle on la décide. À partir de là peut se mettre en place un « règne des fins ». Ce n’est pas satisfaisant pour Kant, qui détaille alors précisément non seulement son projet philosophique mais aussi son projet éditorial : il compose ses Fondements de la métaphysique des mœurs (qui pourrait aussi s’appeler Critique de la raison pratique) en vue de la publication d’une Métaphysique des mœurs. Kant ajoute que les règles illégitimes viennent des volontés hétéronomes, qui ne déterminent pas des maximes par elles-mêmes mais se laissent influencer par les objets. Troisième section : Passage de la métaphysique des mœurs à la critique de la raison pure pratique. Kant affirme avec vigueur la nécessité de ces distinctions nettes : c’est avec elles qu’on peut, ainsi que dans une fabrique, diviser le travail et ne pas gâcher la recherche en mêlant les tâches. Ainsi apparaît l’idée que la fin d’une existence rationnelle est autre chose que le bonheur, une fin différente et noble. Le problème que Kant propose de résoudre dans cet essai est le suivant : peut-on élaborer une philosophie morale qui soit pure ? L'ancienne philosophie grecque se divisait en trois sciences : la Physique, l'Éthique et la Logique. Il cite plusieurs exemples, parmi lesquels la conservation de la vie. Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs (1785) PREFACE-Philo grecque divi 3 sc attrib Platon + ref philo post-aristoT : phys + éthique pour connaiss ratio mat (empirique) contre logique pour connaiss ratio formelle (a priori). étudier, Kant soulève la question de la quête du bonheur. Appliquons cette maxime à quelques devoirs, envers nous-mêmes et envers les autres hommes. Ceux-ci se perçoivent à la fois comme êtres sensibles – qui appartiennent au monde matériel – et comme être intelligibles – qui sont aussi des êtres de raison. Ajoutez-le à votre liste de souhaits ou abonnez-vous à l'auteur Arnaud Desjardin - Furet du Nord Néanmoins ce n’est pas suffisant pour valider l’existence réelle, c’est-à-dire universelle, de la liberté. De fait la philosophie pratique universelle énonce des obligations qui tantôt sont des lois morales tantôt sont des règles pratiques, indistinctement. L’impératif est ainsi reformulé quelques lignes après : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE. Pour preuve, les êtres qui suivent la raison finissent par la haïr en ce qu’elle leur cause plus de peine que de bonheur et commencent à envier les hommes d’instinct. Fondements de la métaphysique des moeurs. De l’expérience on ne peut tirer que des règles pratiques contingentes, parce qu’ancrées dans un contexte donné. De fait s’il ne valait que pour les hommes l’impératif ne serait qu’hypothétique car il découlerait de situations subjectives et non pas d’une « nécessité pratique inconditionnée ». La métaphysique des mœurs prétend offrir à tous l’autonomie morale. Elles proviennent de ce que, dans l’action morale, on veut que nos maximes soient possiblement des lois universelles. C’est bien contre cette tendance qu’il se positionne. Résumé complet et détaillé (7 pages word) de "Fondements de la métaphysique des moeurs", de Kant. Ainsi une action tire sa valeur morale de la maxime, principe subjectif du vouloir, à partir de laquelle on la décide. La raison ne rend pas heureux, parfois nuit au bonheur. ». Supposé que la volonté d’une intelligence est libre, il en résulte nécessairement son autonomie, qui seule la détermine. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Kant remarque que la majorité des livres de philosophie morale consiste en des livres d’exemples, qui ne cherchent jamais les principes de la moralité. On distingue entre connaissances matérielles, liées à un objet : Physique pour les lois de la Nature; Éthique pour les lois de la liberté; et connaissances formelles, liées à l'entendement et au raisonnement : Logique, qui se trouve ainsi dégagée de toute composante empirique. Mais il peut arriver que la volonté ne se conforme pas à la raison. Se mettent alors en place des impératifs, principes objectifs rationnels contraignants pour la volonté. La bonne volonté est soumise à la loi parce qu’elle en est l’auteur. La Métaphysique des mœurs (Die Metaphysik der Sitten) est un ouvrage d'Emmanuel Kant, paru en 1795 et traduit en France dès 1796.Il comporte deux parties : Doctrine du droit et Doctrine de la vertu. Toute loi, explique Kant, doit pour être validée être la formulation d’une nécessité absolue, c’est-à-dire qu’une loi morale ne vaut que si tous les hommes, quels que soient l’époque et l’espace, la tiennent pour valable. Mais il ressent qu'il existe derrière cela un fondement, qui est le monde intelligible, auquel il accède par la raison. Ainsi, si par la raison, la nature visait le bonheur, c’est-à-dire selon Kant la conservation et le bien-être, ce serait mal viser : pour cela l’instinct suffit. Nous, êtres de raison, agissons selon des représentations de lois. Emmanuel Kant Fondements de la métaphysique des moeurs Traduction de Victor Delbos (1862-1916) à partir du texte allemand édité en 1792 (Grundlegung zur Metaphysik der Sitten) PhiloSophie La volonté, sorte de raison pratique, est la faculté – du moins quand elle est bonne – de ne choisir que ce que la raison reconnaît comme bon. Kant admet qu’il est difficile de savoir la plupart du temps si une action est morale ou non, mais, ajoute-t-il, cela n’est pas grave – ou plutôt cela n’est pas la question : quand bien même il n’y aurait encore jamais eu dans le monde concret d’action morale, cela ne trahit pas les structures de la raison. Les Fondements de la métaphysique des moeurs sont un ouvrage de Kant, publié en 1783, cinq ans avant la Critique de la raison pratique.Il en est à la fois l'introduction et le résumé. Rationnellement nous dérivons nos actions de ces représentations. Pour Kant, il est évident que chez l’être qui agit immoralement la conscience de la moralité est présente et même, si on lui expose des manifestations de bonne volonté, désirée ; simplement cet être est dominé par des penchants contraires qui l’empêchent d’écouter la raison. L'homme lui-même ne se connaît pas en soi, il ne s'est pas créé, il connaît sa manifestation phénoménale, dans le monde sensible. La raison exerce dans ce cas sur la volonté une, Là où l’impératif hypothétique est multiple et imprévisible, l’impératif catégorique dérive toujours de cet impératif primordial et connu d’avance par nous : «, Kant veut résoudre maintenant le problème de l’existence réelle, douteuse à ses yeux, d’un tel impératif. Le principe des lois morales ne peut être cherché ailleurs qu’«, Kant tient à distinguer sa métaphysique des mœurs de la philosophie pratique universelle telle que formulée par le philosophe Wolff. Tous les êtres raisonnables, note Kant, existent comme des fins en soi, et non comme des moyens, et l’action raisonnable, c’est-à-dire morale, se doit naturellement de respecter ce fait : lorsqu’on agit moralement, on doit toujours considérer les autres êtres raisonnables, en tant qu’ils ne sont pas des choses, comme des fins. Quand ils décrivent comment telle ou telle fin peut être atteinte, ils relèvent du domaine de l’habileté et produisent des règles. - 5 citations - Référence citations - Citations Fondements de la métaphysique des moeurs Sélection de 5 citations et proverbes sur le thème Fondements de la métaphysique des moeurs Découvrez un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Fondements de la métaphysique des moeurs issus de livres, … Une action conforme au devoir peut l'être fortuitement, ou par inclination immédiate, par intention intéressée, par conformité, ou de façon naturelle. eli.b • 18 Avril 2018 • Commentaire de texte • 1 241 Mots (5 Pages) • 503 Vues. Conserver sa vie est un devoir, mais n'a aucun prix moral puisque c'est l'instinct qui y pousse d'abord. Avec cette maxime il n'est besoin de nulle science ou philosophie pour juger de ce qui est bon. Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique, Conjectures sur le commencement de l'histoire humaine, La Religion dans les limites de la simple raison, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fondements_de_la_métaphysique_des_mœurs&oldid=173992653, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Première section : Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique, Deuxième section : Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des mœurs. L'éducation a le but d'ouvrir à l'enfant tout avenir, c'est un impératif hypothétique problématique. Ils sont constitués par voie synthétique. Or, puisque la philosophie matérielle contient deux pans, la métaphysique aussi est faite de deux parties – une métaphysique de la nature et une métaphysique des mœurs. Comment reconnaître en une action qu'elle ne soit mue que par le seul devoir? Nous ne comprenons pas sans doute la nécessité pratique inconditionnée de l’impératif moral, mais nous comprenons du moins son incompréhensibilité, et c’est tout ce qu’on peut exiger raisonnablement d’une philosophie qui s’efforce d’atteindre dans les principes aux limites de la raison humaine. On a ainsi classifié des impératifs techniques (se rapportant à l'art), pragmatiques (se rapportant au bien-être) et moraux (se rapportant à la libre-conduite en général et aux bonnes mœurs). Il n’est pas un idéal de la raison mais de l’imagination! Explication de texte Texte de Kant, extrait de « Fondements de la métaphysique des moeurs » « Fondements de la métaphysique des mœurs » est une œuvre d’Emmanuel Kant parue en 1785. Fondements de la métaphysique des moeurs Résumé De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE VOLONTE. Elle se soumet à des contraintes et des impératifs. Tous les impératifs ordonnent soit hypothétiquement (nécessité pratique d'une action possible, en vue d'une fin autre : possible, dans ce cas, il est un principe pratique problématique; ou effective, dans le ce cas, il est un principe pratique assertorique), soit catégoriquement (objectivement nécessaire en soi : principe pratique apodictique). Note sur cette édition Il s'agit du texte intégral de l'ouvrage de E. Kant (1724-1804), paru en 1785. Recherche parmi 250 000+ dissertations. Ce qui a un prix (prix marchand ou prix de sentiment) peut être remplacé par autre chose et équivalent ; en revanche, ce qui est au-dessus de tout prix a une dignité. Kant veut atteindre la volonté pure quand Wolff n’a, comme en psychologie, étudiée que « les actions et les conditions du vouloir humain ». Ainsi le devoir est un concept qui a un sens, et contient une législation réelle pour nos actions, sous forme d'impératifs catégoriques. Ajoutez-le à votre liste de souhaits ou abonnez-vous à l'auteur Emmanuel Kant - … Habileté, prudence, sont simples à mettre en œuvre. Même si la Volonté bonne n'atteint pas son but, elle reste bonne en elle-même. Fondements de la métaphysique des moeurs, Emmanuel Kant, Lgf. Que retenir du règne des fins dans les Fondements de la métaphysique des moeurs , … La connaissance formelle relève du domaine de la logique. Ce serait une liberté que nous prendrions pour nous, momentanément l'inclination primerait sur la raison. La traduction est de V. Delbos (1862-1916). Or pour parvenir à cette nécessité absolue, on ne peut en aucun cas se baser sur la connaissance empirique. Assurer son bonheur est un devoir, mais surtout une inclination. La moralité seule donne la dignité à l'être, lui-même reconnaît la dignité de la loi, qu'on nomme respect. Il n’est pas seulement possible de supposer la liberté de la volonté, il est nécessaire de l’admettre pratiquement, dans toutes les actions volontaires. L’ouvrage est très structuré, avec trois parties précédées d’une préface. EN SAVOIR PLUS Résumé. Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, I. par Admin le Mer 28 Fév - 14:53. Selon Kant tous deux ne parlent tout simplement pas de la même chose. L'examen des problèmes d'ordonnancement didactique du texte considéré conduit, quant au fond, à reconnaître la place qu'il donne à la conscience morale commune. Kant tient à distinguer sa métaphysique des mœurs de la philosophie pratique universelle telle que formulée par le philosophe Wolff. Et cette loi, on peut l'énoncer ainsi : « Agis de telle sorte que tu puisses aussi vouloir que la maxime de ton action devienne une loi universelle. Dans ce règne, tout être raisonnable a une dignité, tandis que les choses n’ont qu’un prix (pas forcément marchand – cela peut être aussi un prix sentimental). Comprendre l’incompréhensibilité de la liberté et partant de la moralité suprême est le maximum qu’on puisse atteindre étant donné les limites de la raison humaine. – Les impératifs catégoriques, qui prescrivent des actions nécessaires pour elles-mêmes, sont des commandements. Elle vaut pour elle-même et peu importe qu’elle soit utile ou inutile. Comment est-il possible dans ce cadre, où tant de structures morales paraissent chez l’homme nécessaires, que des êtres raisonnables puissent être immoraux ? La table des matières du livre; Préface d'Emmanuel Kant (1785). Ils sont constitués par voie analytique. Page 1 sur 5. Quantité . Le principe subjectif du désir est le mobile, le principe objectif du vouloir le motif. Kant Fondements de la métaphysique des moeurs La partie technique de la morale kantienne est dans l'interprétation que Kant a donnée de ce caractère sacré du devoir qui s'oppose dans la conscience humaine, comme une sorte d'absolu, à tous les conseils de l'habileté et de la prudence, comme une chose immuable dans tous les changements de circonstances et d'intérêts. Ajouter à ma liste de souhaits: Disponibilité en succursale. Le livre en format Word 2001 à télécharger (Un fichier de 73 pages et de 324 K); Le livre en format PDF (Acrobat Reader) à télécharger (Un fichier de 73 pages et de 344 K.); Le livre en format rtf (Rich text format) à télécharger (Un fichier de 73 pages et de 392 K) Elles ne sont pas précisément formulées, antérieures à l’action. Si elles ne remplissent pas cette condition, dans ce temps, elles sont repoussées. C'est le premier livre que Kant consacre entièrement à la question de la morale ou du devoir. Ainsi éthique et physique sont des philosophies empiriques, c’est-à-dire basées sur l’expérience sensible ; au contraire, la logique, strictement formelle, peut être qualifiée de pure. Ainsi on introduit le concept de DEVOIR. Le principe de l’autonomie est : toujours choisir de telle sorte que les maximes de notre choix soient en même temps con-çues, dans ce même vouloir, comme des lois universelles. Nous, êtres de raison, agissons selon des représentations de lois. Même le saint de l’Évangile doit d’abord être comparé à notre idéal de la perfection morale avant d’être reconnu comme tel. Seule la volonté humaine peut être absolument bonne. De fait s’il ne valait que pour les hommes l’impératif ne serait qu’hypothétique car il découlerait de situations subjectives et non pas d’une « nécessité pratique inconditionnée ». Fondements de la métaphysique des moeurs EMMANUEL KANT. La connaissance matérielle se déploie en deux mouvements : quand elle se rapporte aux objets de la nature elle relève de la physique ; quand elle se rapporte aux problèmes liés à l’action, à la liberté et son bon usage, elle relève de l’éthique. La raison serait donc l’organe qui permet de produire une bonne volonté, bonne en elle-même, et non pas bonne comme un moyen visant à terme un autre but. Toute chose dans la nature agit d’après des lois. La liberté serait ce qui nous permet justement de nous concevoir comme des êtres intelligibles et à terme moraux. Néanmoins les réalisations concrètes en conformité avec la bonne volonté ne corrompent pas cette volonté – disons autrement que la bonne volonté peut être aussi une bonne volonté pratique même si cela ne serait pas suffisant pour la juger bonne. Premier paragraphe de ce résumé: La seule chose pouvant être tenue pour bonne sans restriction est la bonne volonté. Or d’où viennent les lois ? Par . Fondements de la métaphysique des moeurs Editeur et ville Librairie Delagrave (Paris) imprimé chez Aubin Imprimeur, (Ligugé, Poitiers) Date de parution : juin 1992 Première date de parution de l’ouvrage 1785 (Riga) Résumé : Dans ses Fondements de la métaphysique des mœurs , Kant pose la question de la Comment une raison pure peut être pratique, ça, nous ne pouvons le démontrer. Par exemple si on s’abstient de mentir non pas parce qu’il n’est pas moral de mentir mais simplement parce que dans le contexte dire la vérité n’apporte aucun désagrément – idée aisément réversible en fonction de la situation – notre sincérité aux yeux de Kant est immorale. Mais quel impératif utiliser pour atteindre le bonheur? 3. Code EAN13 : 9782012802759. Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique. Kant clôt l’essai en expliquant que si ces sortes de problèmes restent irrésolus ce n’est pas les raisonnements mais la raison elle-même qu’il faut accuser. Autrement dit il se pose la question suivante : l’impératif catégorique est-il nécessaire chez tous les êtres rationnels (catégorie dans laquelle il inclut plus que les hommes) ? Or quand la logique vient à se pencher sur les « objets déterminés de l’entendement », autrement dit qu’elle vient se corrompre en considérant les idées que nous nous faisons à partir des objets perçus, elle devient métaphysique. Mais, dans l’idéal, une bonne volonté intègre d’emblée la moralité et l’impératif devient inutile pour conformer la volonté à la raison – en somme la contrainte dans cette situation disparaît. Dans le règne des fins tout a son prix ou sa dignité. Dans ce cadre, les facultés empiriques ne sont utiles qu’en tant qu’elles permettent de juger des situations concrètes et de mettre en action les obligations abstraites de la raison pure. En effet il n'y a selon Kant qu'un « fondement ». Etre digne d'une propriété personnelle - bonheur, autonomie, liberté ... - est un progrès. Fondements de la métaphysique des mœurs (titre original : Grundlegung zur Metaphysik der Sitten), ou Fondation de la métaphysique des mœurs dans une traduction plus récente d'Alain Renaut[1], est une œuvre de philosophie morale d'Emmanuel Kant parue en 1785. Le principe de l’obligation ne doit pas être ici cherché dans la nature de l'homme, ni dans les circonstances où il est placé en ce monde, mais a priori dans les seuls concepts de la raison pure. Fondements de la métaphysique des moeurs, Kant, sections I et II – Fiche de lecture I. Dans l’extrait nous avons ? premiers fondements de la connaissance. Car même dans ce cas l’action n’est pas forcément morale. Or, puisque la philosophie matérielle contient deux pans, la métaphysique aussi est faite de deux parties – une métaphysique de la nature et une métaphysique des mœurs. » Pour répondre plus précisément à la question de la fondation de la loi posée plus tôt, la bonne volonté paraît au sortir de cette recherche sur l’origine de l’impératif catégorique comme ce qui justement institue la loi. Des impératifs catégoriques sont possibles parce que l’idée de la liberté nous fait membre d’un monde intelligible. La fin nécessite que les moyens adéquats soient mis en œuvre. Si la bonne volonté est autonome, complète Kant, c’est parce qu’elle a pour elle la liberté – c’est-à-dire selon la définition de Kant la capacité de ne prendre en compte que la raison et de ne pas se laisser influencer par des données empiriques dans les décisions morales. Ainsi, si on pense se sortir d'une contrainte par une promesse qu'on ne saura pas tenir, ou par un mensonge, il est simple de constater que la maxime de cette action ne peut en aucun cas être universelle : des promesses toujours déçues n'auraient plus de valeur. La moralité est le rapport des actions à l'autonomie de la volonté. Fondements de la métaphysique des moeurs (1785). L’hétéronomie survient quand ce n’est pas la volonté qui se donne à elle-même la loi, mais l’objet de l'action qui la lui donne. Le problème que Kant propose de résoudre dans cet essai est le suivant : peut-on élaborer une philosophie morale qui soit pure ? Toute loi, explique Kant, doit pour être validée être la formulation d’une nécessité absolue, c’est-à-dire qu’une loi morale ne vaut que si tous les hommes, quels que soient l’époque et l’espace, la tiennent pour valable. Chacun se pensant spontanément comme une fin, il devient évident que l’impératif catégorique a quelque chose de naturel, en tant qu’il incite tous les êtres raisonnables à se considérer les uns les autres comme fins – d’où cette nouvelle formulation : «, Inscrivez-vous pour trouver des essaia sur Résumé détaillé >, Politique de confidentialité - Californie (USA). Kant part du principe qu’il n’y a rien dans les êtres naturels qui n’ait de finalité (quelle qu’elle soit), et qui soit accommodée en vue de cette finalité. Plongez-vous dans le livre Kant, fondements de la métaphysique des moeurs de Arnaud Desjardin au format .
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